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Les zones grises du CESU par Olivier Crasset

Cinq ans après la parution d’un premier volume, le second tome du dictionnaire sociologique des zones grises des relations de travail et d’emploi édité par Marie-Christine Bureau, Antonella Corsani, Olivier Giraud, et Frédéric Rey est paru aux éditions Teseopress.

On ne saurait que vous conseiller de vous plonger dans cet ouvrage passionnant, en commençant par l’article d’Olivier Crasset sur le Chèque Emploi Service Universel et ses usages au sein des métiers de l’aide à domicile.

Retrouvez ici l’entrée sur le CESU rédigée par Olivier : https://www.teseopress.com/dictionnaire2/chapter/cheque-emploi-service-universel-cesu/

Retrouvez ici le premier volume du dictionnaire : https://www.teseopress.com/dictionnaire/

Retrouvez ici le second volume du dictionnaire : https://www.teseopress.com/dictionnaire2/

Prévention des risques professionnels face à des injonctions paradoxales en temps de pandémie. Ethnographie d’un service rural d’aide à domicile

Olivier Crasset et Annie Dussuet analysent la prévention des risques sanitaires dans les emplois d’aide à domicile en temps de pandémie dans un article publié dans la Revue des politiques sociales et familiales.

L’article est disponible en ligne : https://www.cairn.info/revue-des-politiques-sociales-et-familiales-2024-1-page-47.htm

Résumé : Cette enquête ethnographique, menée au sein d’une petite structure publique d’aide à domicile en milieu rural, se déroule durant la période des fêtes de fin d’année 2020 qui a suivi le second confinement en France. Ce contexte accentue les difficultés à instaurer la prévention des risques professionnels au domicile des bénéficiaires. Ce dernier étant à la fois un lieu de travail et un espace privé, les aides à domicile font face à des règles contradictoires relevant de ces deux univers. Elles ne sont pas en mesure d’y faire appliquer les gestes barrière alors qu’ils sont respectés par les bénéficiaires dans l’espace public. Ce contraste implique de la part des aides à domicile un travail émotionnel réalisé auprès des bénéficiaires afin d’appliquer des règles protégeant aussi bien leur propre santé que la leur. Face au risque de contamination croisée dans les domiciles, elles portent la double responsabilité de protéger les personnes réticentes ou incapables de respecter les gestes barrière et de composer avec des règles formelles inadaptées. Il en résulte une augmentation des risques psychosociaux

Olivier Crasset au XXIe congrès international des sociologues de langue française (AISLF)

Olivier Crasset est intervenu lors du XXIe congrès international des sociologues de langue française (AISLF) qui se tenait virtuellement à Tunis du 12 au 16 Juillet 2021. Olivier est intervenu pour évoquer la saisonnalité du travail d’aide à domicile dans une station balnéaire bretonne au sein du Comité de Recherche Les temps sociaux.

Le programme complet du colloque est disponible en ligne

Cinquième séminaire de recherche, Nantes, 16 juin 2021

Le cinquième séminaire PROFAM s’est tenu le 16 juin à Nantes (et en visio). Chacun a pu présenter l’avancement de ses travaux et échanger avec les autres membres du programme. Le distanciel n’a pas empêché à des discussions fructueuses d’émerger … et tant mieux !

Programme de la rencontre PROFAM du 16 juin

Matinée

– 9h30 : rapide tour de table (ou d’écran)

– 9h45 à 12h00 : Présentation des résultats de PROFAM :

 1 – La construction/transformation des cadres du travail salarié

9h45-10h05 : Clémence Ledoux – L’émergence et le développement des organisations patronales représentant les entreprises dans les services à la personne

10h05-10h25 : François-Xavier Devetter – Les aides à domicile sont-elles des « soignantes » ?

10h20-10h40 : Johanna Rousseau et Thibault Rabain – L’émergence de nouveaux cadres de travail et d’emploi pour le travail d’aide, associée à de “nouveaux services”

10h40-11h : Olivier Crasset – “Si j’attrape le Covid en ne faisant pas les gestes-barrières, c’est moi qui suis responsable” : le risque professionnel Covid dans l’aide à domicile.

 2- L’articulation des cadres salariés et familiaux du travail auprès des vieilles personnes

11h20-11h40 : Françoise Le Borgne-Uguen – Des proches salariés par l’Allocation Personnalisée d’Autonomie : des  parcours de soutien régulés par des normes d’action publique

11h40-12h : Muriel Rebourg – La préservation des droits des individus dans les situations de soin à domicile

12h-12h20 : Thibault RABAIN – « Mes filles ont autre chose à faire que m’aider » : Le travail de maintien à domicile de personnes âgées appartenant aux classes populaires

12h20-14h : Pause déjeuner

Après-midi

14h à 15h : Des articles en préparation ?

               14h-14h15 : Béatrice Chaudet : 3 terrains (analyse secondaire Flows, structuration de l’aide à domicile en Loire Atlantique, offres d’emploi publiées par pôle emploi entre janvier et juillet 2020)

               14h15-14h45 : discussion sur les publications prévues/envisagées

14h45 – 15h : Pause

15h à 16h : Echanges sur la fin de PROFAM

– 15h -15h30 : discussion sur un plan et un mode d’organisation pour l’écriture du rapport scientifique

– 15h30 16h : discussion sur l’organisation du colloque (modalités, dates, invitations, budget, etc…)

Olivier CRASSET à la conférence annuelle de la Society for the Advancement of Socio-Economics (SASE)

Olivier CRASSET est intervenu à la conférence annuelle de la Society for the Advancement of Socio-Economics (SASE) pour évoquer les réorganisations des services à la personne en France à l’heure de la crise sanitaire de la Covid-19. Sa présentation intitulée « Facing the Pandemic: Reorganizations oh Home-Based Care Services in France : First Reflections from Exploratory Investigations » sera bientôt disponible en ligne.

Conference Theme Overview

The Covid-19 pandemic challenges all kinds of taken-for-granted assumptions, within and between contemporary capitalist societies. Not only is the Covid-19 pandemic predicted by the IMF to lead to the most severe global economic downturn since the Great Depression, likely to overshadow the recession following the financial crisis of 2008. The pandemic has also disrupted and overturned deep-seated practices in our everyday life worlds; it has shaken long-established ways of organizing in companies, industries and global supply chains; and it has provoked a questioning of established growth models and sparked a return of the state, at least in some parts of the world. One might even argue that the “less is more” logic of social distancing and stay-at-home policy, together with the high uncertainty about future development, is threatening ideational core beliefs of neoliberal capitalism, ranging from global free movement, free play of markets, and unlimited exploitation of nature, together with the imaginaries and expectations built on them.

At the same time, the pandemic has exposed the fact that contemporary societies are always as vulnerable as their most vulnerable groups. While the socio-economic impact of the pandemic varies from country to country, it has struck the weakest groups disproportionately and is likely to increase poverty and inequality within countries and at a global scale. Not only have people of color and slum dwellers been exposed to higher rates of infection and death; in many societies, workers in essential services such as care, retail, transport and others, belong to the weakest, often discriminated groups with low incomes and feeble or no social protection. But the pandemic has also made visible the mutual interdependence, obligations and need for recognition between members of societies, generating broad societal resonance for the protests of the most vulnerable against long-enshrined inequalities, discrimination and racism.

On these grounds, the Covid-19 pandemic represents a critical conjuncture of historical dimensions, which demands scholarly investigation of its causes, dynamics and consequences. While we have some knowledge of how the pandemic came about and who is immediately affected by it, we still know little about the broader pathways that may lead out of the crisis. Are we witnessing a series of events at the confluence of structural forces that limit future possibilities and shape future action? Or are we in the midst of a historical opening of possibilities for far-reaching transformation and change in which collective expressions of everyday life experiences and social mobilization within and across groups will foster creative organizational and technological breakthroughs, generate significant policy change or even push (varieties of) capitalism onto a different, and perhaps more sustainable pathway of socio-economic development? Comparing the current conjuncture with previous ones, such as the Spanish flu, the great depression or the global financial crisis, also raises questions about the depths of its effects. Will the organization of work and family life, patterns of production and consumption, regimes of discrimination and recognition, environmental footprints, and global division of labor just snap back once Covid-19 has been overcome? Or will the pandemic have set in motion processes of gradual but transformative change at the level of the economy, group and inter- group relations, forms of organization, institutional configurations, and national and global policy?

Because the pandemic has cut so broadly and drastically into everyday practices, its analysis calls for scholarly inquiry into the intersection and reciprocal influence of different levels of experience and action that have often been considered in isolation: individual and collective life worlds; social mobilization and inter-group relations; organizational and network dynamics; and the evolution of national, sectoral, and global institutions. For example, how have the redrawing of boundaries between work and family life, or the experience of suddenly being recognized as an “essential” occupation, shaped the way in which people collectively think about possible change, and if so, how does this translate into organizational, institutional and policy transformations? How has the pandemic refracted and amplified the resonance of longstanding protest movements, such as Black Lives Matter, and through which channels and with what consequences is this enhanced resonance feeding back into institutional and policy change?

The SASE conference to be held virtually on 2-5 July 2021, will feature as usual papers on all issues of concern for socio-economics. But we especially welcome contributions that explore the ways in which the pandemic challenges key features of contemporary capitalist societies; the variety of pathways of socio-economic development emerging from the crisis; and the multidimensional, cross-cutting patterns of transformation or restoration resulting from critical conjunctures, past and present. SASE’s current members are uniquely positioned to offer a broad range of disciplinary and methodological perspectives on these themes, but we hope to also attract new scholars to join our conversation.

Established in 1989, SASE owes its remarkable success to its determination to provide a platform for creative research addressing important social problems. Throughout its three decades, SASE has encouraged and hosted rigorous work of any methodological or theoretical bent from around the world, based on the principle that innovative research emerges from paying attention to wider context and connecting knowledge developed in different fields. SASE is committed to a diverse membership and lively intellectual debates and encourages panels that include or are likely to include a diverse group of participants.

President: Sigrid Quack (sigrid.quack@uni-due.de)

L’ensemble des vidéos de ces conférences seront disponibles en ligne ici.